La vie quotidienne au Nigéria mêlée avec du fantastique, du fantasmagorique, est un trait de caractère central de ce livre dont Irenosen Okojie nous propose la lecture.
La fiction du livre « Nudibranch » comprend des éléments banals – un canapé Ikea, une tour, une armoire de refroidissement Asda.
Toutefois, l’on doit faire attention lorsqu’on se lance dans la lecture d’une des histoires d’Irenosen Okojie, car les choses peuvent rapidement y devenir très étranges.
L’on peut, à tout moment, être envahie par du surréel ou du surnaturel. Ici, c’est la tour qui est hantée. Là-bas, c’est une armoire de refroidissement qui contient la tête coupée d’un moine voyageur.
« Filamo », l’une des plus belles histoires de l’ensemble de la collection, commence, par exemple, par cette phrase qui fait froid au dos : « Le dernier moine a dit à la langue que tenir une tête de mouton nue sous l’eau annulerait tout. »
Allusion est ici naturellement faite à un rituel, à une forme de sacrifice. Ces allusions, ce genre de description abondent dans le travail d’Okojie.
Le livre n’est pas difficile d’accès. Le langage est précis, sobre et clair. Nous avons ici à faire à une collection classique d’histoires reprenant les réalités de l’Afrique noire. Ces réalités se veulent être notamment mystiques.
Leur reprise par Irenosen Okojie est un succès. C’est le triomphe du surréalisme africain qui se confirme. La rédaction Muntu!News conseille vivement la lecture de ce livre. M!
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