Présidentielle en Centrafrique – Les centrafricains votent le 27 décembre celui qui présidera à la destinée du pays d’Afrique Centrale pour les prochaines années. Ci-dessous, nous vous présentons cinq éléments essentiels qu’il faut savoir sur ces élections.
#1 La guerre civile
La Centrafrique a été ravagée par la guerre civile en 2013. Une coalition de groupes armés à dominance musulmane, la « Séléka », avait renversé le régime du général Bozizé. Les affrontements entre la « Séléka », les milices chrétiennes et animistes « Anti-Balaka » avaient fait des milliers de morts.
#2 La question des milicices
La présidentielle en Centrafrique se déroule dans des conditions sécuritaires difficiles. Des milices armées contrôlent environ 80% du territoire national. L’ONU accuse les chefs rebèles de crimes de guerre et de crimes contre l’Humanité.
#3 Guerre d’influence entre la Russie et la France
En Centrafrique, la Russie a pu accoitre son influence dans le pays depuis 2018. Selon l’analyste Nathalia Dukhan, les représentants russes en Centrafrique auraient notamment pris une longueur d’avance dans le contrôle du processus électoral.
Pendant ce temps, la France chercherait à préserver son influence. Elle soutiendrait notamment Karim Meckassoua, l’ancien président de « l’Assemblée Nationale » de Centrafrique.
#4 Le phénomène François Bozizé
Depuis son retour d’exil en décembre 2019, François Bozizé cristallise les inquiétudes de la majorité présidentielle. Elle l’accuse de fomenter un nouveau coup de force.
L’ONU accuse l’ex-président d’avoir soutenu des milices Anti-Balaka. Celles-ci seraient coupables de crimes de guerre et de crimes contre l’Humanité en 2013 et 2014.
#Centrafrique: situation tendue et risque de violences alors que des groupes armés menacent de prendre le pouvoir et le gvt accuse l’ex président #Bozize de vouloir déstabiliser le pays. Dans l’Ombella-MPoko attaques de MPC, 3R, antibalaka. #CARcrisis
— ilaria allegrozzi (@ilariallegro) December 19, 2020
#5 Anicet Georges Dologuélé – Faustin Archange Touadéra
Sa candidature ayant été rejetée, François Bozizé a déclaré son soutien à la candidature d’Anicet Georges Dologuélé.
Fort du large électorat acquis au KNK de Bozizé, Dologuélé apparaît désormais comme le principal challenger du président sortant, Faustin Archange Touadéra. Dologuélé est économiste de formation. Il fut Premier ministre de 1999 à 2001.
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