Où est passé l’honneur du Mali? Le M5-RFP a fait ses propositions de sortie de crise. Mais le processus piétine, car le PR IBK refuse de démissionner.

Deux mondes s’affrontent aujourd’hui au Mali. Celui d’un Régime autoritaire, désireux du pouvoir pour le pouvoir, servant des intérêts autres que ceux des populations, faisant usage de la fraude, de la corruption, en distribuant des prébendes aux amis; utilisant pour son compte l’administration, l’armée et les fonctionnaires de police, tout ceci dans un seul but : se maintenir au pouvoir.

L’autre monde, quant à lui, est constitué du peuple. Ce sont les jeunes constituant la majeure partie de la population. Ils réclament le droit d’avoir un mot à dire sur la gestion de leur pays qui leur est si cher. Ce sont aussi toutes les mères et les pères de familles désireux, eux aussi, de voir un autre Mali que celui dans lequel ils sont, et ont tant souffert. Ce sont par ailleurs les forces de sécurité, elles-mêmes prises sous le joug de la dictature, obligées d’obéir à des ordres fondamentalement anti-maliens. Ces forces de sécurité, elles aussi, désirent rester en vie, de faire leur travail dans l’honnuer. Mais elles aussi ont peur d’être mordu par un dictateur sans foi ni loi, sans aucun sens de l’honneur.

Où est passé l’honneur du Mali? Cette question se pose de manière pressente. Allons-nous bientôt pouvoir entendre le président de la République dire enfin les mots que le peuple, auquel lui-même appartient, attend de lui? « Je démissionne de mes fonctions de président de la République du Mali. » Ou alors assisterons-nous à une tout autre scène, celle où Ibrahim Boubacar Keita menace, invective, diffame, humilie la grande Nation malienne dont l’histoire fait la fierté de toute l’Afrique noire.

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Quel est cet homme qui ose défier les ancêtres en trainant leurs enfants dans la boue, en faisant tirer sur eux à balles réelles, en les terrorisant par la famine, la misère, le déshonneur? Un homme pourtant à qui le Mali a tout donné. Redonnez au Mali, Monsieur le président, son honneur. Démissionnez.