Au centre de la contestation au Mali se trouve un homme, une figure emblématique. Il s’agit de Mahmoud Dicko, l’imam de la mosquée de Badalabougou.

Il est l’homme fort contre le président du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta. Et les hésitations du gouvernement à entreprendre des réformes constitutionnelles et à démocratiser les institutions; la démarche brutale des policiers contre les manifestants, tout ça l’a rendu encore plus fort et encore plus populaire dans tout le Mali.

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Plusieurs le considèrent comme un intégriste. Certains médias le qualifient d’ailleurs de populiste. Cependant, il n’est na si évident que ça de cerner la personnalité du leader du mouvement M5. Encore en 2013, il avait apporté son soutien au président actuel qu’il combat désormais.

Mahmoud Dicko est né vers 1954. Il a acquis une profonde expertise de la langue arabe en Arabie Saoudite et en Mauritanie; pays dans lesquels où il a reçu sa formation d’enseignant d’arabe. Malgré ce lien avec l’Arabie Saoudite, Mahmoud Dicko récuse le wahabisme, et se présente personnellement comme sunnite (musulman vivant selon la « sunna »).

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C’est surtout en 2009 que la majorité des maliens prennent acte de lui. Il est, en effet, l’une des principales personnalités du pays qui s’opposent farouchement au projet de code des personnes et de la famille au Mali. Encore là, le gouvernement dû faire marche arrière.

Aujourd’hui, Mahmoud Dicko est de nouveau au centre de la contestation. Et devant un pouvoir dont la légitimité est contestée par le peuple, il est au Mali la figure incontestable qui rassemble les oppositions de tout genre. Pourrait-il devenir une alternative pertinente à l’actuel président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta ?