Mali : La CEDEAO craint toujours l’arrivée d’un militaire au pouvoir

Mali - CEDEAO

48 heures après la nomination du nouveau premier ministre, Moctar Ouane, la Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) maintient toujours ses sanctions contre le Mali.

La cause de ce maintien des sanctions est la non satisfaction des exigences de la Cedeao par le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP). 

Après la prestation de serment, le vendredi dernier, du président de la transition Bah N’Daw et de son vice-président, colonel Assimi Goita devant la Cour suprême, Moctar Ouane est nommé premier ministre du Mali depuis le dimanche 27 septembre 2020.

Malgré l’entrée en fonction de ces trois autorités de la transition, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) maintient toujours ses sanctions contre le Mali.

Pour la levée des sanctions l’institution sous-régionale a fixé des conditions qui sont la désignation d’un président et d’un premier ministre de transition civils ; l’abrogation de l’acte fondamental de la junte ; l’insertion de la disposition selon laquelle le vice-président ne peut remplacer le président en cas de vacance ou d’empêchement ; la publication de la charte de la transition au journal officiel ; la dissolution du CNSP. 

Visiblement c’est la non satisfaction de ces demandes par le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) qui a poussé la Cedeao à maintenir ses sanctions contre notre pays.

« Dans la charte qui nous a été présentée à Accra il y était mentionné qu’en cas de vacance du poste du président de la transition le vice-président peut le remplacer.

« La Cedeao est opposée à cela parce que nous ne voulons pas nous réveiller un jour et voir que la transition est gérée par un militaire en fonction. La communauté internationale n’acceptera pas cela.

« A Accra les présidents de la Cedeao ont demandé aux militaires de modifier certaines parties de la charte de la transition. Nous voulons voir la dernière version de la charte de la transition.

« Concernant les sanctions le président ghanéen a affirmé qu’elles seront levées dès la nomination d’un premier ministre civil de transition » a déclaré Goodluck Jonathan, médiateur de la Cedeao au Mali le vendredi dernier à Bamako. 

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MUNTUNEWS
La rédaction

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