RDC : Menaces de mort contre Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix

Denis Mukwege

Le Prix Nobel de la Paix 2018, le congolais Denis Mukwege, a été placé sous protection après plusieurs menaces de mort faites à son endroit.

Les menaces de mort

C’est depuis le 26 juillet 2020 que le Dr. Denis Mukwege ainsi que des membres de sa famille sont victimes de nombreux actes d’intimidation et de menaces, y compris des menaces de mort, notamment par le biais d’appels téléphoniques anonymes et de messages haineux publiés sur Twitter.

Les dessous

Ces menaces font suite à la dénonciation par le Dr. Mukwege du massacre perpétré dans le village de Kipupu, dans le secteur d’Itombwe (territoire de Mwenga, province du Sud-Kivu), dans la nuit du 16 au 17 juillet 2020, et au cours duquel plus de 220 personnes auraient été tuées par des combattants des groupes armés. Le prix Nobel congolais s’était alors exprimé sur Twitter pour dénoncer l’impunité des massacres commis en RDC depuis 1996 et avait appelé au respect des recommandations du rapport du Projet Mapping publié par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme en août 2010. Le Dr. Mukwege a également réitéré son appel à « la création d’une juridiction spéciale pour juger les crimes au Congo »

La réaction des autorités congolaises

Informé des menaces de mort dont le Docteur Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix 2018, faisait l’objet à la suite de son plaidoyer en faveur de la paix dans l’Est du pays, en proposant la création d’un Tribunal pénal international pour la RDC afin de juger les graves crimes qui y sont commis contre la population civile, le président de la République, Félix Tshisekedi, a engagé le gouvernement, particulièrement les ministres ayant l’Intérieur et la Sécurité ainsi que la Justice dans leurs attributions, de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour assurer la sécurité du Dr Mukwege et l’ouverture des enquêtes sur ces faits.

Denis Mukwege

Denis Mukwege a reçu le prix Nobel de la paix en 2018 pour son travail contre la violence sexuelle comme arme de guerre. En 1999, le gynécologue a fondé un hôpital dans son pays natal à l’est du Congo, qui est marqué par la violence, et a depuis traité plus de 50 000 victimes de viol.

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MUNTUNEWS
La rédaction

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