Le président tanzanien John Magufuli est décédé. C’est ce qu’a déclaré la vice-présidente Samia Suluhu Hassan mercredi soir dans un discours à la télévision publique. Magufuli est décédé mercredi à 18 heures à Dar es Salaam d’une insuffisance cardiaque. Il avait 61 ans.

Le président avait disparu depuis la fin du mois de février, ce qui avait déclenché de nombreuses spéculations. Son principal opposant, Tundu Lissu, avait affirmé publiquement que John Magufuli aurait été infecté au COVID-19. Il serait allé au Kenya pour s’y faire soigner.

Les médias kenyans ont également rapporté que le président tanzanien se trouverait dans un hôpital privé à Nairobi. Mais les officiels tanzaniens avaient fait savoir que le président allait bien.

Dans son allocution télévisée, la vice-présidente Hassan a déclaré que Magufuli avait été admis à l’hôpital le 6 mars. Le 14, il y aurait été interné de nouveau. Son décès serait survenu trois jours plus tard.

Controversé

Magufuli a été élu président en 2015 pour la première fois. Il avait promis de lutter contre la corruption et de promouvoir des projets d’infrastructure, notamment une ligne de chemin de fer et des autoroutes. Sous sa présidence, la Tanzanie a été l’une des économies d’Afrique subsaharienne à la croissance la plus rapide, avec un taux de croissance de 6% par an.

Magufuli était de plus en plus autoritaire, il s’en prenait régulièrement aux médias et à la société civile. Reporters sans frontières écrit sur son site internet qu’aucun autre pays n’a enregistré ces dernières années une régression aussi importante en matière de liberté de la presse que la Tanzanie depuis l’élection de Magufuli.

En octobre 2020, Magufuli a été réélu lors d’une élection controversée, remportant 84% des voix. Cinq mois plus tard, il est décédé.

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