Au Sénégal, le président restreint l’accès à internet alors que les manifestations contre la détention d’un leader de l’opposition s’intensifient. Au cours des deux derniers jours, au moins une personne a perdu la vie lors d’affrontements entre la police et les partisans d’Ousmane Sonko. Ces derniers affirment que la détention de leur leader mercredi, à la suite d’une accusation de viol, est politiquement motivée.
Facebook, WhatsApp et Youtube restreints
NetBlocks a déclaré que l’accès aux réseaux sociaux et applications de messagerie, y compris Facebook, WhatsApp et Youtube, avaient été restreints tôt vendredi.
⚠️ Confirmed: Social media and messaging apps restricted in #Senegal amid political unrest following arrest of opposition leader; real-time metrics show Facebook, YouTube, WhatsApp and Telegram CDN servers disrupted, limiting photo and video sharing 📉
— NetBlocks (@netblocks) March 5, 2021
📰 https://t.co/klvokfpLyu pic.twitter.com/L6q3ygu9jP
Ousmane Sonko (46ans), arrivé troisième avec 15% des suffrages à l’élection présidentielle de 2019, bénéficie d’un large soutien parmi les jeunes sénégalais.
Il a été convoqué pour comparaître après la levée de son immunité parlementaire la semaine dernière. Une employée d’un salon de beauté l’a accusé de viol le mois dernier.
Pour le jeune leader, ces allégations sont une tentative du gouvernement du président Macky Sall de l’affaiblir.
Amnesty International : « Les charges doivent être abandonnées »
« Ousmane Sonko se dirigeait vers le tribunal à la suite d’une convocation de l’autorité judiciaire, lorsqu’il a été arbitrairement arrêté dû à la présence sur son itinéraire de manifestants et sympathisants.
« Les charges de trouble à l’ordre public et de manifestation non autorisée qui pèsent sur lui doivent être abandonnées » a déclaré Samira Daoud, directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale.
Amnesty s’est dite préoccupée par ce qu’elle a dit être une vague d’arrestations arbitraires dans le cadre d’une répression qui a vu deux chaînes de télévision privées suspendues pendant 72 heures pour avoir couvert les manifestations.
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