Répression en Birmanie : La crise expliquée en 15 points

Birmanie la crise expliquée en 15 pointsManifestants Pro-Démocratie en Birmanie - Image : Myanmar Now/Twitter

Comprendre la crise et la répression en Birmanie – 15 stations marquantes de 59 ans d’opposition et de résistance pacifiques d’un peuple assoiffé de démocratie.

1) 4 janvier 1948 : Le pays, alors connu sous le nom de Birmanie, obtient son indépendance de l’empire Britannique

2) 1962 : La junte militaire autour de Ne Win arrive au pouvoir par coup d’État. Ils dirigeront le pays pendant des années.

3) 1988 : Aung San Suu Kyi, fille d’un héros de l’indépendance, rentre en Birmanie, alors que les manifestations pro-démocratiques contre la junte militaire ont lieu dans le pays. Les forces de sécurité ouvrent le feu sur les manifestants lors des manifestations du mois d’août. Plusieurs personnes perdront la vie.

4) Juillet 1989 : Aung San Suu Kyi critique de plus en plus ouvertement de la junte. Les militaires l’assignent à résidence.

5) 27 mai 1990 : le parti « Ligue Nationale pour la Démocratie » (LND) de Aung San Suu Kyi remporte les élections. Mais les militaires refuseront de céder le pouvoir.

6) Octobre 1991 : Aung San Suu Kyi reçoit le prix Nobel de la paix pour son combat pacifique contre le régime.

7) 7 novembre 2010 : Un parti pro-junte remporte les premières élections en Birmanie depuis 20 ans. Ces élections furent cependant boycottées par les populations qui les avaient jugé inéquitables et truquées en faveur du parti pro-militaires.  

8) 13 novembre 2010 : Aung San Suu Kyi est libérée après avoir passé deux décennies en résidence surveillée.

9) 2012 : Aung San Suu Kyi remporte une élection partielle et siège au Parlement. Elle exerce pour la première fois une fonction publique.

10) 8 novembre 2015 : Le parti LND remporte les législatives, les premières depuis 1990. Mais la nouvelle constitution écarte Aung San Suu Kyi du poste de présidente. Les militaires crèent toutefois le poste de conseillère d’Etat afin de lui permettre de diriger le gouvernement.

11) 25 août 2017 : Des insurgés attaquent des avant-postes militaires dans l’ouest de l’État de Rakhine, tuant des dizaines de personnes. La réaction de l’armée consiste en une répression massive contre la population musulmane rohingya, qui commence à fuir par centaines de milliers vers le Bangladesh.

12) 11 décembre 2019 : Aung San Suu Kyi défend l’armée dans une affaire à la Cour internationale de Justice de La Haye, déniant que cette dernière avait commis un génocide.

13) 8 novembre 2020 : La Birmanie organise des élections, le parti LND obtenant une majorité absolue au Parlement.

14) 29 janvier 2021 : La commission électorale de la Birmanie rejette les allégations de fraude électorale de l’armée.

15) 1er février 2021 : L’armée birmane prend le contrôle du pays et décrète l’état d’urgence pour un an. Aung San Suu Kyi est de nouveau assignée à résidence.

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La rédaction

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