Le journaliste zimbabwéen Hopewell Chin’ono a été arrêté vendredi pour une nième fois. Les autorités l’accusent d’avoir divulgué de fausses informations. Il s’agit de la troisième arrestation du journaliste en l’espace de six mois, a déclaré son avocat, Douglas Clotart.

Hopewell Chin’ono a publiquement mis en cause président Emmerson Mnangagwa, accusant son gouvernement notamment de corruption et de mauvaise gestion.

Dans l’après-midi au environ de 15h, le journaliste a alerté le monde sur son arrestation imminente. « La police est venue m’arrêter! Faites-le savoir à tout le monde! », a-t-il publié sur son compte Twitter.

The police have come to arrest me! Let everyone know!

— Hopewell Chin’ono #TheGoatWantsItsCameraBack (@daddyhope) January 8, 2021

En dehors de révélations sur des actes de corruption au sein du gouvernement, Chin’ono a surtout eu à mettre sévèrement la police en cause cette semaine.

Dans l’une de ces dernières publications, le journaliste accuse notamment un policier zimbabwéen d’avoir battu à la matraque un enfant attaché au dos de sa mère. L’enfant aurait perdu la vie par la suite.

L’ambassade des États-Unis à Harare s’est dite soucieuse du bien-être du journaliste et lanceur d’alerte.

« Nous avons appris que les responsables de la police du Zimbabwe ont de nouveau arrêté Hopewell Chin’ono chez lui cet après-midi, et nous sommes soucieux de son bien-être », a déclaré l’Ambassade sur Twitter.

We have learned @PoliceZimbabwe officials re-arrested Hopewell Chin’ono at his home this afternoon and are concerned for his welfare. #ProtectJournalists #daddyhope pic.twitter.com/CwgfVs2D7t

— U.S. Embassy Harare (@usembassyharare) January 8, 2021

Chin’ono a été arrêté pour la première fois en juillet pour incitation à la violence. Le journaliste avait appelé à des manifestations antigouvernementales. Le Zimbabwe est l’un des pays les plus autoritaires en Afrique subsaharienne.

À lire aussi : En Ouganda, 48 membres de l’opposition devant un tribunal militaire