Des gardes du corps du président camerounais désavoués par la justice suisse

Des agents de sécurité de Paul Biya perdent en justice

Des gardes du corps du président camerounais, qui avaient rudoyé un journaliste suisse, en 2019, contestaient leur condamnation. La Chambre pénale suisse chargée des recours leur donne tort.

Sanctionnés de peines de prison avec sursis en été 2019, des gardes du corps du président camerounais ont notamment invoqué l’immunité diplomatique pour contester leur condamnation. La Chambre pénale de recours a rejeté leur demande, révèle la «Tribune de Genève».

En marge de manifestations d’opposants au président Paul Biya, les prévenus avaient rudoyé un journaliste de la RTS (Radio Télévision Suisse) devant l’Hôtel Intercontinental, le 26 juin 2019. Certains gardes du corps l’avaient immobilisé tandis que d’autres s’étaient emparé de ses affaires, comme son téléphone portable et son sac à dos.

La Chambre pénale de recours a estimé que le climat ce jour-là n’avait rien de délétère, et que le président qui n’était pas présent au moment des faits, « n’a pas été apostrophé ou injurié (…) Les agents n’avaient aucun motif pour justifier leur intervention sur la voie publique ».

Elle a aussi rappelé que le Ministère public ne s’est pas immiscé dans la souveraineté d’un pays étranger mais a simplement veillé à ce que l’inverse ne se produise pas.

Les prévenus avaient de leur côté présenté un avis de droit, établi par un professeur lausannois, qui concluait à l’existence d’une immunité.

Pour le défenseur d’un des membres du service de sécurité, Me Robert Assaël, les agents, qui n’auraient selon lui pas commis les faits que le Parquet leur reproche, « bénéficiaient de l’immunité de juridiction des agents de l’État, faisant obstacle absolu à leur poursuite pénale en Suisse ». L’affaire devrait se poursuivre devant le Tribunal Fédéral.

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MUNTUNEWS
La rédaction

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