Martín Vizcarra, le président du Pérou a été destitué

Martín Vizcarra, le président du Pérou a été destitué

Le parlement péruvien a destitué le président Martín Vizcarra après un deuxième procès politique, qui lui a été intenté pour avoir présumément reçu des pots-de-vin en 2014.

L’histoire du Pérou continue de se répéter. Martín Vizcarra rejoint la liste des présidents qui n’ont pas pu terminer leur mandat. Depuis le 19 novembre 2000, il y a de cela 20 ans, date à laquelle Alberto Fujimori avait été destitué par le parlement, le pays n’a plus pu retrouver la stabilité politique.

Martín Vizcarra a connu un sort similaire à celui de son prédécesseur, Pedro Pablo Kuczysnki, qui n’a pas pu terminer son mandat car il a été contraint de démissionner sous la pression du Parlement.

Le Congrès péruvien a constaté hier « l’incapacité morale » du président dans un procès politique intenté contre lui, et a décidé de sa révocation.

Avec 105 voix pour, la motion de vacance, déposée contre le président en raison des accusations selon lesquelles il aurait commis des actes de corruption lorsqu’il était gouverneur de la province méridionale de Moquegua (2011-2014), dépassait le nombre de voix requises par la Constitution (87 sur 130 députés). Elle a automatiquement ouvert la voie pour destituer le président de son pouvoir.

La résolution parlementaire a constaté «l’incapacité morale permanente du président» et, par conséquent, «la vacance de la présidence de la République». Désormais, le poste sera assumé par le président du Congrès, Manuel Merino, du groupe politique « Action populaire ».

Martìn Vizcarra destitué après un premier échec

Martín Vizcarra avait été « sauvé » par un renvoi le 18 septembre, car le vote au Congrès n’avait pas atteint la majorité requise pour le destituer du pouvoir. Le président avait été soumis à une première procédure de destitution, après que deux de ses conseillers l’avaient accusé de les avoir obligés à mentir dans le cadre d’une enquête portant sur les contrats d’un chanteur.

La décision ce lundi de destituer le président arrive de façon surprenante. Car si l’on savait que de nombreux députés envisageaient déjà de forcer la destitution de Vizcarra, tout semblait cependant indiquer qu’ils étaient encore loin d’obtenir la majorité nécessaire au parlement.

« Il n’y a aucune preuve de flagrance d’un crime, et il n’y en aura pas non plus parce que je n’ai pas commis de crime, je n’ai pas collecté de pot-de-vin (…) Ce sont des faits faux, non corroborés, un processus d’enquête ne fait que commencer, ce sont des hypothèses », s’est défendu le président Martín Vizcarra. Mais en vain.

Sa relation tendue avec le parlement depuis le début de son mandat a fini par lui coûter son poste. Le parlement a traité le président de « menteur », d' »immoral », de « corrompu » et l’a accusé d’être responsable de l’instabilité politique du pays.

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MUNTUNEWS
La rédaction

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