Au Cameroun, une victime du conflit anglophone mise aux arrêts. La justice, semble-t-il, l’accuserait d’avoir mis en cause les forces gouvernementales, engagées depuis 2017 dans une offensive contre des groupes séparatistes dans les régions d’expression anglaise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays.

Stéphanie Djomo est une victime du conflit armé en zone anglophone, opposant les forces gouvernementales et des groupes séparatistes. Dans une émission à forte audience dans un média camerounais (Equinoxe Tv), elle avait eu à parler ouvertement de ses souffrances dans la zone en conflit.

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Partie de la ville de Kumba (Sud-Ouest du pays), où elle aurait vécu pendant plusieurs années, Stéphanie Djomo raconte les circonstances difficiles de son départ, son replie obligatoire dans la forêt; elle évoque notamment le décès de ses enfants et met en lumière le climat permanent de terreur qui règne dans la zone.

Émus par ce témoignage, plusieurs camerounais s’étaient surtout manifestés sur la toile en exprimant à la jeune dame leur réconfort. Dans leurs publications, nombreux en profitaient pour remettre en question l’opportunité de la guerre dans cette zone.

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Stéphanie Djomo, selon différentes sources, aurait été mise aux arrêts ce jour. La justice camerounaise lui reprocherait d’avoir mis, dans ses propos, les forces gouvernementales en cause, et ce à des fins politiques.

Le Cameroun est secoué depuis 2017 par une guerre civile dans l’ouest anglophone du pays. L’armée est en guerre contre des groupes armés exigeant la séparation de ce qu’ils considèrent comme « État » d' »Ambazonie » du reste du territoire national. Plus de 3000 personnes auraient déjà trouvé la mort dans le cadre de ce conflit.