18 dictateurs dans le monde qui sont au pouvoir

18 dictateurs au pouvoir

Les dictateurs dans le monde – « La dictature partout est une menace pour la liberté partout. » disait l’ambassadeur des États-Unis au Zimbabwe.

Il existe, en effet, dans le monde plusieurs dirigeants qui ne se soucient guère des droits de l’Homme, qui les piétinent, et préfèrent au dialogue la terreur comme mode de gouvernance . Nous vous proposons ici une liste non exhaustive de 18 Chefs d’État dans le monde, chacun à la tête d’un Régime dont la nature du pouvoir est dictatoriale.

1) Teodoro Obiang

  • Pays : République de Guinée Équatoriale
  • Fonction : Chef de l’État
  • Au pouvoir depuis : 1979
  • Âge : 78 ans (* 5. juin 1942)
Teodoro Obiang nguema Guinée équatoriale

La plupart des habitants de la Guinée équatoriale n’ont jamais connu un autre président dans leur pays. Teodoro Obiang est à la tête du pays depuis 1979. Son prédécesseur, qu’il a fait arrêter puis tuer, était son propre oncle, Francisco Macías Nguema. Son fils Teodoro Obiang Nguema Mangue occupe les fonctions de vice-président, et devrait, en cas de décès, remplacer le père.

2) Denis Sassou-Nguesso

  • Pays : République du Congo
  • Fonction : Chef de l’État
  • Au pouvoir depuis : 1979 (avec une interruption de 1992 – 1997)
  • Âge : 76 ans (* 1943)

Sassou-Nguesso est arrivé au pouvoir en 1979 sous le Régime du parti unique. Il dirigera le pays jusqu’en 1992. En 1992, il fut désavoué par la population à la suite de la mouvance démocratisation de l’époque.

Après plusieurs années d’exil, il a été réélu président en 1997 et a pu s’imposer militairement contre son prédécesseur Pascal Lissouba. En 2015, il a organisé un référendum qui lui a permis de se représenter à l’élection présidentielle.

3) Daniel Ortega

  • Pays : République du Nicaragua
  • Fonction : Chef de l’État et Chef du gouvernement
  • Au pouvoir depuis : 1979 (avec une interruption de 1990 – 2006)
  • Âge : 74 ans (* 11. novembre 1945)

La trafectoire de Daniel Ortega rappelle celle de Mugabe : du héros de la liberté au despote. Daniel Ortega a renversé le régime du dictateur Anastasio Somoza Debayle en 1979 et, en tant que chef progressiste du Front de libération sandiniste (FSLN), il était devenu une icône de la gauche dans le monde entier.

En 1990 cependant, il perdu les élections et dut faire trois tentatives avant de redevenir président en 2006. Depuis lors, son régime est de plus en plus répressif. Daniel Ortega a réprimé les protestations en cours contre son pouvoir de façon brutale. Il fait élire sa femme Rosario Murillo à la vice-présidence en 2016.

4) Paul Biya

  • Pays : République du Cameroun
  • Fonction : Chef de l’État
  • Au pouvoir depuis : 1982
  • Âge : 87 ans (* 13. février 1933)
Paul Biya - Cameroun - Dictateur

Paul Biya est devenu Premier ministre en 1975, mais il n’est arrivé aux commandes du pouvoir qu’en 1982, lorsque son prédécesseur, le président Ahmadou Ahidjo, a démissionné pour des raisons de santé. Il a ensuite consolidé son pouvoir par un coup d’État fictif, qu’il a utilisé comme prétexte pour éliminer ses rivaux. Paul Biya aime gérer son pays depuis un hôtel de luxe à Genève. En 2019, une pétition, demandant aux autorités cantonales de Genève (Suisse) de déclarer Paul Biya « persona non grata », a été initiée par des députés de gauche.

5) Yoweri Museveni

  • Pays : République d’Ouganda
  • Fonction : Chef de l’État
  • Au pouvoir depuis : 1986
  • Âge : 75 ans (* ca. 15. septembre 1944)
Museveni candidat à la présidentielle

Après avoir renversé le président ougandais Tito Okello à la tête de l’Armée de résistance nationale (NRA) en 1986, Yoweri Museveni a pris le pouvoir dans ce pays d’Afrique de l’Est. Il maintient l’opposition en échec à l’aide de la répression; les journalistes critiques sont persécutés. En 2005, il a fait modifier la constitution afin de pouvoir rester en fonction à vie.

6) Idriss Déby

  • Pays : Tchad
  • Fonction : Chef de l’État
  • Au pouvoir depuis : 1990
  • Âge : 67 ans (* 1952)

Idriss Déby, un ancien pilote de chasse, fut d’abord un soutien du dictateur Hissène Habré, mais ce dernier renversera en 1990, et le contraindra à l’exil. En 2006, des troupes rebelles ont envahi la capitale, mais Déby, soutenu par la France, a réussi à repousser l’attaque. En 2004, il a fait lever la limitation constitutionnelle des mandats présidentiels. Son régime dans le pays, qui est complètement appauvri malgré de riches ressources naturelles, réprime la presse et l’opposition.

7) Isayas Afewerki

  • Pays : Érythrée
  • Fonction : Chef de l’État, Chef du gouvernement, secrétaire général du Front populaire pour la démocratie et la justice (PFDJ)
  • Au pouvoir depuis : 1993
  • Âge : 74 ans (* 2. février 1946)

Depuis sa séparation de l’Éthiopie en 1993, l’Érythrée n’a eu qu’un seul président : Isayas Afewerki. Les opposants politiques de l’Érythrée, pays de facto à parti unique, doivent s’attendre à des persécutions et des tortures sans merci. Une constitution a certes été adoptée en 1997, mais elle n’est pas encore entrée en vigueur. Le service militaire est obligatoire et peut être prolongé arbitrairement à vie.

8) Aljaksandr Lukaschenka

  • Pays : République de Biélorussie
  • Fonction : Chef de l’État
  • Au pouvoir depuis : 1994
  • Âge : 66 ans (* 30. août 1954)

Bien que Loukachenka ait déclaré être le seul député du « Soviet Suprême du Bélarus » à voter contre le détachement du pays de l’Union soviétique en 1991, il a été élu premier président du Bélarus en 1994.

Dès le début, il a bâillonné la presse et a mis fin à la privatisation des entreprises publiques. Le «dernier dictateur d’Europe», comme on l’appelle parfois, persécute les membres de l’opposition. Plusieurs détracteurs du régime disparus auraient été assassinés par des escadrons de la mort ayant des liens étroits avec le gouvernement.

9) Emomalij Rahmon

  • Pays : République du Tadjikistan
  • Fonction : Chef de l’État
  • Au pouvoir depuis : 1994
  • Âge : 67 ans (* 5. octobre 1952)

Rahmon a été élu président de l’ancienne République soviétique en 1994. Le «héros du Tadjikistan» tente apparemment de fonder une dynastie familiale : deux de ses filles occupent de hautes fonctions étatiques, son fils Rustam Emomali a été nommé maire de la capitale Douchanbé en 2017 par son père.

En 2016, il a fait adopter un amendement constitutionnel par référendum, qui a mis fin à la limite du mandat nominal du président, et qui réduit l’âge minimum à 30 ans. Cela signifie que son fils pourrait légalement se présenter aux élections en 2020.

10) Baschar al-Assad

  • Pays : République arabe de Syrie
  • Fonction : Chef de l’État, secrétaire général du parti « Baath »
  • Au pouvoir depuis : 2000
  • Âge : 54 ans (* 11. septembre 1965)

Assad a pris le pouvoir en Syrie après la mort de son père Hafiz al-Assad, qui dirigeait le pays d’une main de fer depuis 1970. Après des réformes initiales – connues sous le nom de «printemps de Damas» – Assad junior, dont la famille appartient à la minorité alaouite, resserra bientôt les rênes.

Au lendemain du « printemps arabe », il eut des manifestations en Syrie, qui furent brutalement réprimées par les forces de sécurités du président. Cela provoqué la guerre civile syrienne en cours, qui a fait jusqu’ici des centaines de milliers de victimes. Des millions de Syriens dans le pays et à l’étranger sont désormais en fuite. Assad a repris le dessus dans la guerre civile, qui l’oppose à ses groupes armés, grâce à l’aide iranienne et russe.

11) Ilham Alijew

  • Pays : République d’Azerbaïdjan
  • Fonction : Chef de l’État
  • Au pouvoir depuis : 2003
  • Âge : 58 ans (* 24. décembre 1961)

Ilham Aliyev a hérité du pouvoir en Azerbaïdjan de son père Haidar, qui a été élu premier président de l’État désormais indépendant après l’effondrement de l’Union soviétique, et qui est resté en fonction de 1993 à 2003. Lorsque sa santé s’est détériorée, Haidar a nommé son fils Ilham Premier ministre pour faciliter le transfert du pouvoir.

Ilham a fait lever la limite du mandat présidentiel en 2009, et un référendum en 2017 a prolongé le mandat de cinq à sept ans. Il a de même nommé sa femme au poste de vice-présidente. La famille Aliyev a des parts dans presque tous les secteurs de l’économie du pays.

12) Gurbanguly Berdimuhamedow

  • Pays : Turkménistan
  • Fonction : Chef de l’État, Chef du gouvernement, président du Parti Démocratique du Turkménistan (de facto)
  • Au pouvoir depuis : 2006 (de facto) / 2007
  • Âge : 63 ans (* 29. juin 1957)

Berdimuhamedow était le dentiste personnel de son prédécesseur Saparmyrat Nijasow, qui s’est laissé appeler « Turkmenbashi » (« Chef des Turkmènes ») et qui a dirigé l’ancienne république soviétique en dictateur. Après sa mort en 2006, Berdimuhamedow, qui était vice-Premier ministre depuis 2001, a été nommé successeur par intérim.

L’année suivante, il a remporté les élections et a prêté serment en tant que président. Il a remporté les élections de 2012 et 2017 avec plus de 97% des voix; les partis d’opposition n’étaient pas autorisés à présenter des candidats. En 2015, il a imposé une interdiction d’importation des voitures noires parce qu’il aurait un penchant particulier pour la peinture blanche. En 2018, les voitures noires furent interdites au Turkménistan.

13) Ali-Ben Bongo Ondimba

  • Pays : République du Gabon
  • Fonction : Chef de l’État
  • Au pouvoir depuis : 2009
  • Âge : 61ans (* 9. février 1959)

Ali Bongo a succédé à son père en tant que président en 2009 et a été confirmé dans ses fonctions après une élection controversée en 2016. En 2018, il a probablement subi un accident vasculaire cérébral lors d’un voyage en Arabie saoudite – il s’est converti à l’islam en 1973.

Lorsqu’il était dans une clinique au Maroc en janvier 2019, un groupe d’officiers au Gabon fit une tentative de coup d’État, laquelle échoua. En 2010, Ali Bongo a acheté un « city palace » à Paris pour environ 100 millions d’euros; son budget présidentiel a dévoré près de 9% de l’ensemble du budget national en 2009. Les 4/5 de la population de l’État d’Afrique centrale vit dans la misère.

14) Kim Jong-un

  • Pays : République Populaire Démocratique de Corée (Corée du Nord)
  • Fonction : « Guide suprême » de la République Populaire Démocratique de Corée, président du Comité des affaires d’État, commandant en chef de l’armée populaire coréenne, président du Parti travailliste de Corée
  • Au pouvoir depuis : 2011
  • Âge : 36 ans (* 8. janvier 1984)

Kim Jong-un a également hérité son poste de son père en 2011 – Sa famille dirige la Corée du Nord depuis trois générations. Son grand-père Kim Il-sung, qui a fondé la dynastie communiste en 1948 et qui est resté au pouvoir jusqu’à sa mort en 1994, est toujours considéré comme le «président éternel».

Kim Jong-un, qui dans sa jeunesse est probablement allé à l’école en Suisse pendant un certain temps, dirige le pays pauvre avec la violence la plus brutale : les opposants disparaissent dans des camps avec leurs familles et même leurs enfants; Les cadres du parti et les hauts responsables militaires sont exécutés s’ils sont soupçonnés de déloyauté.

15) Xi Jinping

  • Pays : République Populaire de Chine
  • Fonction : Chef de l’État, secrétaire général du Parti communiste chinois, président de la Commission militaire centrale
  • Au pouvoir depuis : 2013
  • Âge : 67 ans (* 15. juin 1953)

Xi Jinping a fait carrière dans le Parti communiste Chinois (PCC) et en est devenu le secrétaire général en 2012. L’année suivante, l’Assemblée nationale populaire le nomma nouveau président. En 2018, le même organe a décidé de lever le verrou de la limitation des mandats du président, en vigueur depuis les années 1980.

Immédiatement après cette décision, le parti a chargé les portails internet de commenter positivement l’amendement constitutionnel. Dans les réseaux sociaux, l’organe de censure du CCP a bloqué des expressions telles que «je suis contre», «monter sur le trône» ou «règne à vie». Le président américain Trump aurait appeler Xi «roi» lors d’une conversation privée. La famille de Xi aurait plusieurs centaines de millions de dollars, selon des médias américains.

16) Emmerson Mnangagwa

  • Pays : République du Zimbabwe
  • Fonction : Chef de l’État et Chef du gouvernement
  • Au pouvoir depuis : 2017
  • Âge : 77 ans ou 73 ans (* 15. septembre 1942 ou 1946)

Comme son prédécesseur Mugabe, Mnangagwa s’est battu contre le gouvernement Smith, qui voulait maintenir la suprématie blanche en Rhodésie – comme on l’appelait alors le Zimbabwe. Sous Mugabe, il a été ministre dans divers domaines de 1980 à 2013, après quoi il a été vice-président jusqu’en 2017.

Après que Mnangagwa, également connu sous le surnom de «Crocodile», se soit brouillé avec l’épouse de Mugabe, Grace, il a été démis de ses fonctions pour trahison, et a dû fuir le pays. Peu de temps après cependant, l’armée, qui le préferera à la Première Dame comme successeur à la tête de l’État, fera un coup d’État contre Mugabe. Mnangagwa, qui serait l’un des Zimbabwéens les plus riches, a survécu à un attentat en 2018. Il a remporté l’élection présidentielle la même année.

17) Miguel Díaz-Canel

  • Pays : République de Cuba
  • Fonction : Chef de l’Etat, président du Conseil d’Etat et président du Conseil des ministres
  • Au pouvoir depuis : 2018
  • Âge : 60 ans (* 20. avril 1960)

Díaz-Canel n’est en fonction que depuis avril 2018. Avant cela, il était l’adjoint de son prédécesseur Raúl Castro depuis 2013. Celui-ci avait en son temps remplacé son frère Fídel, qui lui avait renversé le dictateur Fulgencio Batista en 1959. Díaz-Canel a été élu avec 99,83% des voix au Parlement cubain. Lorsqu’il a pris ses fonctions, il a juré de défendre et de perfectionner la voie du socialisme.

18) Qassym-Schomart Toqajew

  • Pays : République du Kazakhstan
  • Fonction : Chef de l’État
  • Au pouvoir depuis : 2019
  • Âge : 67 ans (* 17. mai 1953)

Toqayev a été Premier ministre de l’État d’Asie centrale de 1999 à 2002, et a occupé d’autres fonctions importantes. Il est devenu président en mars 2019 après la démission de son prédécesseur Nursultan Nazarbayev.

Nazarbayev avait dirigé l’ancienne république soviétique pendant près de 30 ans depuis 1990; Après sa démission, le « Guide de la nation » est resté à la tête du Conseil de sécurité et a conservé son droit de veto sur toutes les questions importantes. En cédant le pouvoir à un politicien loyal, Nazarbayev tente de garantir la stabilité du pays. Mais il désire surtout protéger son clan corrompu des poursuites pénales.

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MUNTUNEWS
La rédaction

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