Sanctions contre Fatou Bensouda, Procureure de la CPI

Fatou Bensouda

Washington a annoncé mercredi des sanctions contre la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bom Bensouda.

Bensouda blacklistée

Les États-Unis ont inscrit Fatou Bensouda, procureur en chef de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, sur la liste des sanctions pour avoir voulu diligenter des enquêtes contre des forces de sécurité américaines en Afghanistan. Le Secrétaire d’État américain Mike Pompeo l’a annoncé mercredi à Washington.

Pompeo a déclaré que le nom du chef du département de la CPI, Phakiso Mochochoko, serait lui aussi sur la liste de sanction pour son soutien à Bensouda. Le président américain Donald Trump a approuvé en juin une ordonnance qui, entre autres, gèle tout bien appartenant à la Cour pénale internationale de justice aux États-Unis.

Une recherche effectuée mercredi dans la base des données des sanctions américaines (liste SDN) a montré que la juriste gambienne, 59 ans, apparait deux fois dont une avec son nom complet, Fatou Bom Bensouda, sous la catégorie des sanctions ICCP, établie par le décret du président américain.

« Institution brisée et corrompue »

« Tout individu ou entité qui continuera à assister matériellement » la procureur « s’expose également à des sanctions », a déclaré le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo lors d’une conférence de presse.

Pompeo a déclaré que son ministère avait également limité la délivrance de visas à certains membres du personnel du tribunal pénal. Il a qualifié la Cour d' »institution brisée et corrompue » qui continue malheureusement de sévir contre les Américains.

Enquête contre des soldats d’un pays non-membre

En mars, la Cour pénale internationale de La Haye avait ouvert la voie à des enquêtes sur des crimes présumés de guerre en Afghanistan. Cette enquête est également dirigée contre des soldats américains et des employés des services secrets de la CIA.

La mission du tribunal consiste à poursuivre les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et le génocide. 123 États ont ratifié le traité de Rome, celui qui fonde la Cour. Les États-Unis ne sont pas un État membre de la Cour pénale internationale de justice et s’y sont strictement opposés pendant des années.

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MUNTUNEWS
La rédaction

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