Le Barreau américain s’est prononcé il y a peu de temps sur la question camerounaise, et ses propositions de sortie de crise convergent avec celles de Maurice Kamto (MRC), le leader de l’opposition camerounaise.
La mise en garde de Maurice Kamto
Dans une récente sortie, le leader de l’opposition camerounaise, Maurice Kamto, avait « mis en garde » le gouvernement contre l’organisation de nouvelles élections dans le pays, sans toutefois avoir résolu définitivement la crise dans les Régions d’expression anglophone en proie à la guerre civile, et sans que le système électoral soit réformé de manière consensuelle et effective.
« Je demande au Peuple camerounais de rester mobilisé, vigilant, et surtout de se tenir prêt. Je l’invite à s’approprier de façon républicaine mais avec une détermination sans précédent dans notre pays le slogan suivant : ‘Zéro élection sans la fin de la guerre civile au NOSO et la réforme consensuelle et effective du système électoral !’« , peut-on entre autres lire dans sa déclaration.
Le Barreau américain
Quelque temps après cette sortie de Maurice Kamto, c’est au Barreau américain d’exiger de l’État du Cameroun la résolution de la question anglophone, et la réforme consensuelle du système électoral camerounais. Il demande par ailleurs au gouvernement américain d’envisager des sanctions contre le Cameroun pour des violations présumées des droits de l’Homme. Nous vous proposons l’intégralité de la déclaration.
La déclaration du Barreau américain
« L’Assiciation Américaine du Barreau l’American exhorte les États-Unis à i) prendre toutes les mesures nécessaires et appropriées en leur pouvoir pour mettre fin au conflit armé en cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, et ii) promouvoir spécifiquement un changement consensuel dans le processus électoral du Cameroun en :
- Appelant [S. Res. 292. 116e Cong. (2019)] le gouvernement camerounais et les groupes séparatistes armés à respecter les droits de l’Homme de tous les citoyens camerounais, à mettre fin à toute violence, et à poursuivre un dialogue inclusif pour résoudre le conflit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest;
- Utilisant les outils de politique étrangère disponibles pour sanctionner le Cameroun pour les violations des droits humains;
- Exhortant les Nations Unies à former une commission d’enquête internationale sur le Cameroun; et
- Exhortant le Cameroun à réformer son processus électoral et demander à l’Union européenne, au Royaume-Uni et à l’Union africaine de se joindre à cet effort. »
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