Tchad : Les décès de trop !

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Décès au Tchad de prisonniers dans des conditions mystérieuses. Le dernier rapport de la Ligue Tchadienne pour les Droits de l’Homme (LTDH) est accablant. Il parle entre autres de « crime de guerre » dont le gouvernement tchadien est coupable.

C’est un jeu de ping-pong qui a lieu actuellement entre le gouvernement tchadien et le président de la LTDH. D’une part, le ministre de la justice Djmet Arabi défend la thèse du suicide collectif, et Me Max Loalngar défend celle de la maltraitance. Difficile de voir clairement dans cette fumée hautement politique.

Pour se défendre, le ministre de la justice plaide pour la non implication en déclarant que si le gouvernement avait une mauvaise intention, ces présumés terroristes allaient être exécutés sur le terrain loin des témoins. Une assertion qui a du mal à passer dans les oreilles du président de la LTDH.

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Le 13 Avril dernier, 70 éléments présumés membres de la secte islamique Boko Haram ont été appréhendés par les forces de sécurité à Baga Sola dans la région du lac. Sous l’égide de l’opération dénommée « colère de Bohoma ».

Ils seront transférés à la capitale sous la supervision du Procureur qui, selon la ligue, ne va pas les transférer dans leur totalité. Seulement 58 prisonniers seraient arrivés  N’Djamena. La situation des autres demeure inconnue.

Le statut de ces présumés membres de Boko Haram ne fait pas l’unanimité au sein des deux parties. Selon le président de la ligue, les autorités n’avaient pas fait mention des prisonniers de guerre dans leur bilan. Le mystère autour du décès de ces 44 prisonniers sur les 58 reçus à N’Djamena constitue une préoccupation pour le mouvement.

Le gouvernement se réserve de toute prise de parole tant que l’enquête ouverte par la convention nationale des droits de l’Homme n’aboutit pas. Le rapport de la ligue ne manque d’ailleurs d’en faire mention.

L’enjeu est énorme pour la progression de la démocratie au Tchad. D’un côté les parents de victimes réclament justice pour leurs disparus, et d’autre part la LTDH plaide pour qu’une enquête internationale soit diligentée.

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MUNTUNEWS
La rédaction

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